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Spinoza

Ni rire, ni maudire, ni pleurer, comprendre
(Spinoza)

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Le petit dictionnaire de Globeco

 

Périodiquement, certains lecteurs me reprochent de ne pas définir les termes plus ou moins techniques qui sont couramment employés dans les documents publiés par GLOBECO.
Je m'efforce de définir ces termes lorsqu'ils sont très rarement employés et qu'ils méritent donc une explication ; par contre, il m'est difficile de définir à chaque fois les termes qui reviennent couramment : ce serait utile pour les nouveaux lecteurs mais fort fastidieux pour les habitués de GLOBECO. Les définitions qui suivent sont destinées à ceux qui ne sont pas encore familiarisés avec les thèmes que traite habituellement GLOBECO.

  • Le PIB en dollars courants est utilisé pour des comparaisons internationales ou pour faire le calcul du PIB mondial ; la méthode dite "en dollars courants" consiste à convertir les monnaies nationales des différents pays en dollars en utilisant le cours moyen du dollar par rapport à ces monnaies au cours de l'année considérée.
  • Le PIB en dollars calculés selon la méthode dite de la parité du pouvoir d'achat (PIB –PPA) : cette méthode est aujourd'hui la seule qui permette de faire valablement des comparaisons internationales ; elle consiste à tenir compte du pouvoir d'achat de chaque monnaie par rapport au dollar ; la parité de pouvoir d'achat de chaque monnaie par rapport au dollar est celle qui permet d'acheter la même chose aux Etats Unis et dans le pays considéré ; le meilleur exemple est celui de la parité de pouvoir d'achat dite "Mac Do " : si le prix d'un Mac Do est de un dollar aux Etats Unis, la parité de pouvoir d'achat d'une monnaie d'un pays par rapport au dollar est le montant de cette monnaie qui permet d'acheter le même Mac Do ; par exemple, s'il faut 5 Euros en France francs pour acheter un Mac Do qui vaut 6 dollars au Etats-Unis, la parité de l’Euro par rapport au dollar est de 1,20 ; naturellement, les experts qui calculent la parité de pouvoir d'achat de chaque monnaie par rapport au dollar pour faire les conversions utilisent d'autres biens et services comparables dans tous les pays (chambre d'hôtel de la même catégorie, coiffeur, bouteille de Coca, journal, cigarettes, communication téléphonique, voiture de la même catégorie, habitation comparable etc …), mais la méthode Mac Do se révèle assez exacte : tous les ans, « The Economist » publie la parité Mac Do entre le dollar et l’Euro, et cela corrobore l’avis des experts. GLOBECO n'utilise pratiquement, à l'image du PNUD, que les chiffres calculés selon la méthode de la parité du pouvoir d'achat ; cela n'est pas du tout négligeable pour se faire une idée du pouvoir d'achat respectif dans différents pays : en 2010 par exemple, la France avait un PIB pat tête de 41 000 dollars courants et de 35 000 dollars PPA.
  • PNUD (programme des Nations Unies pour le Développement) : le PNUD est un organisme des Nations Unies dont le rôle est de gérer les aides publiques multilatérales qui sont accordées aux pays en développement par les Nations Unies et par les pays qui en font partie ; le PNUD publie par ailleurs tous les ans un Rapport mondial sur le développement qui constitue une mine de renseignements sur le niveau de développement des pays pauvres.
  • World Development Indicators (WDI) de la Banque Mondiale : ce rapport annuel est devenu la première source d’informations de GLOBECO. Il contient des informations statistiques qui sont présentées chaque année de la même façon, concernant l’économie, les revenus, l’environnement etc …
  • L'IDH (indicateur de développement humain) : cet indice est calculé et publié tous les ans par le PNUD (programme des Nations Unies pour le développement) pour tous les pays ayant des statistiques fiables à partir de trois éléments ayant chacun le même poids dans l'IDH : l'espérance de vie à la naissance, le PIB par tête calculé en dollars PPA et le niveau de formation.
  • Le coefficient de GINI : ce coefficient indique dans quelle mesure la répartition des revenus entre les individus ou les ménages d’un même pays est plus ou moins inégalitaire : le chiffre 0 représente une égalité parfaite et le chiffre 100 une situation d'inégalité absolue ; plus le coefficient est élevé et plus l'inégalité de revenus est donc forte à l'intérieur d'un pays ; signalons que des pays comme le Brésil et l'Afrique du Sud ont des coefficients de GINI voisins de 60, alors que la Norvège et la Suède sont aux environs de 25. Les statistiques concernant cet indicateur sont difficiles à trouver et souvent anciennes. Dommage !
  • L'ALENA : Cet ensemble géographique et économique comprend les États Unis, le Canada et le Mexique ; l'ambition de ses fondateurs est de créer une zone de libre échange entre ces trois pays, afin d'aboutir à terme à un grand marché ; notons qu'il ne s'agit pas, dans l'état actuel des choses, de mettre en œuvre des politiques communes ni une monnaie unique ; l'ambition de l'ALENA est donc moins importante que celle de l'Union européenne.
  • Le MERCOSUR : cet ensemble géographique et économique comprend le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay ; l'ambition de ses fondateurs est de créer une zone de libre échange le plus rapidement possible ; les ambitions des promoteurs de cet ensemble sont les mêmes que celles des promoteurs de l'ALENA, donc très en deçà de celles de l'Union européenne ; périodiquement, le Président des États Unis manifeste sa volonté de créer un grand marché pour l'ensemble de l'Amérique, allant de l'Alaska à la Terre de feu ; aussi périodiquement, les échéances fixées pour y aboutir sont repoussées ; ce qui se passe à l'heure actuelle en Argentine n'est pas de nature à accélérer ce processus, dans la mesure où le MERCOSUR lui-même est soumis à de graves tensions …
  • L'ASEAN : cet ensemble géographique et économique rassemble une dizaine de pays d'Asie du sud est, rassemblés autour de la Malaisie, de Singapour, des Philippines et de l'Indonésie ; les ambitions sont les mêmes que celles de l'ALENA et du MERCOSUR, mais ici aussi, les difficultés sont nombreuses : économiques et monétaires d'abord, lorsque certains de ces pays vivent des crises profondes (comme l'Indonésie), politiques et stratégiques, dans la mesure où, d'une part, tous ces pays craignent le leadership de la Chine et, d'autre part, ne savent pas trop s'ils doivent accueillir en leur sein des pays comme la Birmanie ou le Cambodge ; globalement, il semble que cet ensemble, qui a réussi à surmonter la dernière crise asiatique, soit en mesure de progresser plus rapidement que le MERCOSUR : aux dernières nouvelles, ces pays pensent même à créer un dispositif de solidarité monétaire en cas d'attaque contre l'une de leurs monnaies ; cela peut très bien conduire un jour à une monnaie unique, mais laquelle ?
  • Les pays émergents : il s’agit de pays dont la croissance a été rapide au cours des dernières années, en commençant par le Japon au lendemain de la seconde guerre mondiale, puis en citant les tigres asiatiques (Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan, Singapour). Aujourd’hui, à part les BROCS (cf infra), on pourrait citer l’Indonésie, la Colombie, et pourquoi pas le Nigeria et l’Afrique subsaharienne…
  • Les BRICS : ce groupe contient les nouveaux pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Cette présentation est séduisante mais rassemble des pays qui n’ont pas grand’ chose en commun.

« Positiver », « négativer » et calculer les évolutions d’une année sur l’autre ; nous appliquons toujours les mêmes méthodes pour mesurer le bonheur :

  • Nous faisons toujours la relation entre l’année « n » et l’année « n moins 1 », ou entre l’année « n » et l’année 2000 dite année de base. Par exemple, pour comparer le PIB - PPA mondial par tête de 2011 avec celui de 2000, nous prenons le chiffre de l’année « n » (11 560 dollars-PPA en 2011) et nous le divisons par le chiffre de l’année de base (7140 dollars–PPA en 2000), ce qui donne comme résultat 156,01, soit une augmentation de 56,01 %. Lorsque ce rapport entre l’année « n » et l’année « n moins 1 » donne une augmentation, comme dans le cas précédent, et que cela traduit une évolution bénéfique pour le bonheur mondial, nous adoptons ce chiffre.
  • Par contre, une évolution en augmentation d’une année sur l’autre ou par rapport à l’an 2000, comme par exemple une augmentation du commerce des armes, peut traduire une évolution négative du bonheur mondial ; dans ce cas, nous « négativons » le résultat de la comparaison entre l’année « n » et l’année « n moins 1 » : si l’augmentation du commerce des armes est de 5 % ; nous adoptons comme résultat 95.
  • Inversement, certaines diminutions, comme par exemple la diminution du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (TMM5), traduisent des évolutions positives du bonheur mondial ; dans ce cas, nous « positivons » le résultat : si la diminution du TMM 5 est de 5 %, nous adoptons comme résultat 105.


Pour toute explication supplémentaire, ou pour toute critique toujours bienvenue si elle est positive : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.