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Bonheur Mondial - édition 2012

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L’indice du bonheur mondial : 4 points de baisse en 2010 par rapport à 2009 ! C’est l’effet de la crise, mais pas seulement, et même pas principalement  !

L’IBM était à 111 en 2009 par rapport au niveau 100 de l’an 2000, année de base. Il se retrouve à 107 en 2010 : pourquoi ?   C’est partiellement l’effet de la crise, symbolisée par le fait que  le risque pays, par exemple, s’est accru de près de 3 points en une seule année.   C’est encore plus l’effet de la croissance très forte du nombre de victimes de catastrophes naturelles, avec le tremblement de terre d’Haïti. On peut dire d’ailleurs que la décennie 2000 – 2010 aura été celle des catastrophes naturelles avec 3 années à plus de 200 000 victimes contre 30 à 50 000 victimes en moyenne pour les autres années de la décennie. Ce facteur, à lui seul, explique l’essentiel de la baisse.

 

 RESUME

  1 – L’indice du bonheur mondial : 4 points de baisse en 2010 par rapport à 2009 ! C’est l’effet de la crise, mais pas seulement, et même pas principalement !

 Tableau récapitulatif

 

2005 / 2000

(2000 = 100)

2009 / 2000

(2000 = 100)

2010 / 2000

(2000=100)

       

Paix et sécurité

87,50

95,16

75,37

Liberté …

102,73

107,62

106,74

Qualité de la vie

100,78

102,99

105,35

Recherche …

116,66

137,24

139,66

       

Moyenne arrondie

102

111

107

 L’IBM était à 111 en 2009 par rapport au niveau 100 de l’an 2000, année de base. Il se retrouve à 107 en 2010 : pourquoi ?

C’est partiellement l’effet de la crise, symbolisée par le fait que le risque pays, par exemple, s’est accru de près de 3 points en une seule année.

C’est encore plus l’effet de la croissance très forte du nombre de victimes de catastrophes naturelles, avec le tremblement de terre d’Haïti. On peut dire d’ailleurs que la décennie 2000 – 2010 aura été celle des catastrophes naturelles avec 3 années à plus de 200 000 victimes contre 30 à 50 000 victimes en moyenne pour les autres années de la décennie. Ce facteur, à lui seul, explique l’essentiel de la baisse.

Mais c’est aussi l’effet d’autres facteurs moins conjoncturels, qui se détériorent en 2010 par rapport à 2009, comme ils le font depuis plusieurs années : augmentation des émissions de CO 2, diminution de la surface forestière par habitant, aggravation de la situation concernant la peine de mort, disparités de PIB par tête entre les pays pauvres et les pays riches.

Il reste que, par rapport à l’an 2000, les bonnes nouvelles sont nombreuses : insistons sur deux d’entre elles qui n’étaient pas forcément attendues : l’OMS enregistre pour les dernières années une forte baisse du nombre de suicides et de morts violentes au niveau mondial, en valeur absolue et a fortiori par habitant.

2 – Le classement par pays : vivent l’Allemagne … et les « triple A » !

Les vikings, et notamment la Suède et la Norvège, sont toujours en tête, comme d’habitude, mais la véritable nouveauté, c’est le score de l’Allemagne qui a gagné des places tous les ans, en partant de la 11ème place il y a 4 ans, pour se retrouver à la 3ème place aujourd’hui, devant les Pays Bas et le Danemark. Notons d’ailleurs que les 9 premiers de notre classement, à l’image de l’Allemagne, sont tous classés Triple A par les 3 grandes agences de notation. Peut être la bonne gestion économique et financière n’est-elle pas l’ennemie du bonheur ?

Quant à la France, elle piétine depuis 3 ans à la 11ème place, comme si l’accès au Top 10 lui était interdit …

Notons aussi que la triste queue du peloton est toujours occupée par les mêmes pays, ou presque : le Myanmar, inamovible lanterne rouge, avec le Bangladesh, le Pakistan, la République démocratique du Congo et l’Ethiopie.

Le tableau suivant reprend et développe ces données de l’édition 2012 :

1 – Suède

… 11 – France …

… 52 – Indonésie

2 – Norvège

… 15 – Royaume Uni ...

53 – Inde

3 – Allemagne

… 23 – Etats Unis …

54 – Nigeria

4 – Pays Bas

… 36 – Brésil …

55 – Sri Lanka

5 – Danemark 

… 42 – Chine …

56 – Bangladesh

6 – Australie

… 44 – Russie …

57 – Ethiopie

7 – Finlande

 

58 – Pakistan

8 – Suisse

 

59 – RD Congo

9 – Canada …

 

60 – Myanmar

 Sommaire

  • Avertissements
  • Le nouvel IDH : en route vers l’IBM ?
  • Introduction
  • L’indice du bonheur mondial
  • Paix et sécurité
  • Liberté, démocratie, droits de la personne humaine
  • Qualité de la vie
  • Recherche, formation, information, communication, culture
  • Les bonnes et les mauvaises nouvelles
  • Le classement par pays
  • Paix et sécurité
  • Liberté, démocratie, droits de la personne humaine
  • Qualité de la vie
  • Recherche, formation, information, communication, culture

 

Avertissements

1 – Pour lire cette édition, comme les précédentes, il faut connaître un certain nombre de termes et de sigles : ils sont disponibles sur mon site Internet www.globeco.fr, rubrique : « pour lire GLOBECO ».

2 – Voici l’édition 2012  de « bonheur mondial ». Cette édition se réfère à des statistiques qui ont été publiées pour l’essentiel en 2010 ou en 2011, la dernière année statistiquement connue étant donc le plus souvent 2009. Les tableaux récapitulatifs, chapitre par chapitre, de cette édition comparent la dernière année statistiquement la plus connue, c'est-à-dire 2010, à 2000, année de base. Nous comparons également 2005 à l’an 2000, avec le souci de faire un point tous les 5 ans, dans la mesure où le plus important est de cerner les grandes tendances, ce qui implique une vision à moyen-long terme.

3 – Nous précisons cependant l’année concernée pour chacun des indicateurs : c’est l’objet de la parenthèse qui suit chacun des titres relatifs à chaque indicateur : par exemple, concernant le potentiel nucléaire, le chiffre 2009 situé dans la parenthèse signifie que l’année concernée pour cette statistique est 2009.

4 – Certaines statistiques font l’objet, d’année en année, de rectifications, et le chiffre ne devient parfois définitif que deux ou trois ans après sa première parution, ce qui peut tout à fait se comprendre. C’est une des raisons pour lesquelles nous privilégions les comparaisons, non pas d’année en année, mais de 5 ans en 5 ans.

5 – Chaque année, nous rencontrons quelques difficultés liées au fait que les sources statistiques peuvent varier d’une année à l’autre ; cela a été le cas, par exemple, pour les postes de radio et de télévision : la Banque mondiale ne publie plus les chiffres relatifs aux postes de radio. Nous avons pallié cet inconvénient en recourant désormais aux chiffres de l’Union internationale des télécommunications et en privilégiant Internet. Autre exemple : le nombre d’exemplaires de journaux ; ici encore, la Banque mondiale est défaillante, et nous privilégions donc désormais les données de la « World association of newspapers » !

Ces deux dernières années, une autre difficulté a surgi : non seulement l’édition 2009 du rapport mondial sur le développement humain du PNUD était beaucoup moins riche que d’habitude en données statistiques, mais encore l’édition 2010 a modifié considérablement la présentation habituelle, y compris pour les trois éléments constitutifs de l’IDH. En outre, certains indices qui étaient calculés et publiés spécifiquement par le PNUD, comme l’ISDH et l’IPH, sont abandonnés en rase campagne. D’où la nécessité d’aller chercher certaines données dans d’autres bases, notamment dans les « World Development Indicators » de la Banque mondiale, avec quelques problèmes de raccordement d’une base à l’autre. Il paraît donc intéressant de faire le point sur les sources statistiques utilisées, notamment lorsqu’elles sont anormalement anciennes. Les paragraphes suivants synthétisent les remarques de ce type qui seront faites plus loin, sujet par sujet :

  • Concernant la population mondiale, nous adoptons les données de la division « population » de l’ONU et, concernant le PIB mondial par tête, nous adoptons les statistiques des « World Development Indicators » de la Banque mondiale
  • Il est très difficile de se retrouver dans les séries statistiques du HCR concernant le nombre des réfugiés. Je fais de mon mieux pour cerner la réalité et comparer d’année en année des données comparables, mais c’est très difficile. Il est vrai que la matière n’est pas simple !
  • Le refus des dirigeants chinois de donner les chiffres des exécutions capitales dans leur pays complique la perception mondiale du problème. Espérons que ce problème n’est que transitoire.
  • Le coefficient de GINI, publié par la Banque mondiale, est un mystère : les dates concernées par les statistiques sont très anciennes, notamment pour la France (1995 !). Et pourtant, tout le monde m’affirme, y compris à l’INSEE, que cet indice est calculé tous les ans dans notre pays. Si c’est vrai, comment se fait-il que ni la Banque mondiale, ni le PNUD, apparemment, n’en aient connaissance ?

Peut-être ces modestes remarques contribueront-elles à améliorer les choses ! En attendant, pour la présente édition, les dernières années statistiquement connues sont les suivantes :

  • 1 statistique à coefficient 2 (Recherche et développement) concerne 2007 ;
  • Le coefficient de GINI concerne des années allant de 1995 à 2008 ;
  • 5 statistiques concernent 2008 ;
  • 21 statistiques concernent 2009 ;
  • 11 statistiques concernent 2010.

 

LE NOUVEL IDH, EN ROUTE VERS L’IBM DE GLOBECO ?

Comme le savent les familiers de GLOBECO, Je suis un « fan » de l’IDH depuis 1990 et je prends connaissance chaque année avec un grand intérêt du rapport mondial sur le développement humain publié par le PNUD depuis 1990. C’est même grâce et à partir de ces rapports que j’ai construit moi-même, en 2001, l’indice du bonheur mondial (IBM) que je calcule et que je publie régulièrement, aujourd’hui sur internet, (www.globeco.fr), ma dernière publication (Bonheur mondial, édition 2011) ayant été la dixième. Il s’agit aujourd’hui de la onzième publication.

L’avant dernier rapport du PNUD propose, à l’occasion de sa vingtième parution, de nouvelles orientations qui ont toutes un point commun : lorsque ces nouvelles orientations seront mises en œuvre, l’IDH ressemblera comme un frère … à l’IBM de GLOBECO ! Je constate en effet, que ces nouvelles orientations vont exactement dans le sens des travaux de GLOBECO :

  • Le rapport concerné du PNUD indique, page 3, que « nous vivons aujourd’hui dans un monde meilleur qu’en 1990 et en 1970 ». Cette notion de « monde meilleur » m’intéresse, car c’est exactement l’objectif que j’assigne à mon indice du bonheur mondial : savoir, à partir de données objectives, et non pas de préjugés, et de manière globale, si le monde, d’année en année, va de mieux en mieux ou de plus en plus mal. C’est la raison pour laquelle mon indice est un indice d’évolution et non de situation.
  • Le rapport du PNUD propose depuis deux ans, à titre expérimental, de nouvelles notions destinées à améliorer l’IDH, et notamment les inégalités en général, les inégalités homme-femme et la pauvreté multidimensionnelle. Il se trouve que ces trois types de données sont justement inclus, depuis le début, dans l’indice du bonheur mondial. D’ailleurs, quand on tient compte de ces nouvelles données et qu’on corrige le classement de base de l’IDH par pays en tenant compte des classements effectués pour les trois nouveaux domaines, on a un résultat qui est très proche de mon propre classement.
  • Je comprends et j’approuve par ailleurs que le PNUD souhaite continuer à améliorer l’IDH, en y agrégeant progressivement des données relatives au développement durable et à la liberté: l’IBM intègre tout cela, et même aussi un élément de plus, dont l’importance est affirmée à la page 20 du dernier rapport : il s’agit de la sécurité, qui constitue sous ses différentes formes ( situation de guerre ou de paix, morts violentes, sécurité humaine et sociale, sécurité financière …) le quart de mon indice (10 indicateurs sur 40).
  • Je retiens en outre qu’Amartya Sen, à juste titre, indique que l’IDH ne doit pas devenir un « fourre-tout », ce qui, dans son esprit, est peut-être le cas de mon indice. Il a raison, mais comment prendre en compte les nouveaux domaines que le PNUD propose d’inclure dans l’IDH sans élargir le champ des données ? Par ailleurs, je pense, à l’inverse de ce qu’indique Amartya Sen, qu’il convient d’aboutir d’une façon ou d’une autre à une mesure globale, ne serait-ce que « pour faire office de mesure simple, comme le PNB », comme le propose Amartya Sen lui-même, page 20 de l’avant dernier rapport du PNUD.

 

  • Par contre, je ne comprends pas très bien pour quelles raisons le rapport du PNUD inclut désormais un développement sur la mesure subjective du bonheur. Certes, cela est très à la mode, mais je pense qu’il convient de séparer très nettement, d’une part la mesure objective du développement, du bien être et du bonheur que j’appelle collectifs (méthode des agrégats statistiques commune à l’IDH et à l’IBM) et, d’autre part, la mesure subjective du bonheur individuel. Dans mon esprit, ce que j’appelle le bonheur collectif, mesuré par l’IBM, constitue une condition qui rend plus facile l’accession au bonheur individuel. Mais ce n’est pas parce que la Suède est en tête de mon classement que tous les Suédois sont heureux ni même qu’ils sont forcément plus heureux que les Français …
  • Tout cela me confirme dans l’idée que l’IBM de GLOBECO garde toute sa signification et m’encourage à continuer à aller de l’avant, même si je ne peux évidemment pas rivaliser avec une institution comme le PNUD, qui fait travailler sur ce sujet des dizaines de personnes toute l’année, alors que j’y travaille seul trois ou quatre mois par an … . En tout cas, voici la onzième édition, celle de 2012, en espérant qu’en dépit de mon grand âge, de nombreuses autres éditions suivront !

 

INTRODUCTION :

MESURER LE BONHEUR, A QUOI BON ? COMMENT ?

(Les éléments contenus dans cette introduction sont développés dans un article que j’ai publié dans le numéro d’avril 2010 de la revue Futuribles. Cet article est disponible en Anglais sur ce même site. ).

 

Le bonheur n’est plus une idée neuve en Europe, ni même dans le monde ; du coup, les organisations internationales et les médias s’intéressent de plus en plus à la mesure du bonheur, et cela donne lieu à de nombreux colloques : les derniers, organisés notamment par l’OCDE et l’Union européenne, d’abord à Rome , puis à Istanbul et à Bruxelles, ont permis de poser clairement la question : mesurer le bonheur, est-ce possible ? Est-ce souhaitable ? A quoi bon ? C’est également à cette question qu’a voulu répondre le Conseil franco-britannique lors d’un colloque qui a eu lieu à Londres le 2 février 2010, réunion à laquelle j’ai eu l’honneur d’être invité. Autre exemple très intéressant : l’école des avocats de Montpellier a organisé à Sète en Septembre 2011 les assises internationales du bonheur, assises au cours desquelles j’ai été très heureux d’intervenir en compagnie de Ruut Veenhoven, du ministre du travail du Bhoutan et d’autres intervenants très prestigieux et très passionnés dont la Québécoise Vivian Labrie.

En fait, il existe deux façons d’aborder ce problème :

  • la première consiste à essayer de mesurer le bonheur individuel ; c’est une voie difficile, que Luc Ferry a même qualifiée d’absurde, tellement la conception que chacun se fait du bonheur est différente d’une personne à l’autre, d’un pays à l’autre et d’une civilisation ou d’une religion à l’autre ; c’est la raison pour laquelle les experts de l’OCDE et de l’Union européenne se sont prudemment contentés de préconiser dans ce domaine des études par sondage et des analyses microéconomiques. Il s’agit de la méthode dite « subjective ».
  • La seconde nous paraît correspondre davantage à une vraie demande: il s’agit d’aller plus loin que le PIB (Beyond GDP !) pour évaluer la façon dont les différents pays et le monde entier procurent à leurs habitants une vie « heureuse » ; encore faut-il définir ce qu’est un pays heureux et ce qu’est un monde heureux ! Il s’agit ici de bonheur collectif, et non de bonheur individuel, comme nous l’avons dit plus haut et la mesure est effectuée par des agrégats statistiques, dans le prolongement de ce que fait le PNUD depuis vingt ans.

C’est aussi ce que fait GLOBECO depuis plus de 10 ans, en définissant d’abord ce qu’est un monde heureux et ce qu’est un pays heureux, ce qui n’est pas très difficile :

- Qui peut nier que la paix est préférable à la guerre ?

- Qui peut nier que la liberté est préférable à la dictature ?

- Qui peut nier que la qualité de vie est préférable à la misère ?

- Qui peut nier que, comme le disait Danton, « Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple » ?

 

 Nous pouvons donc, à partir de ces 4 chapitres, trouver pour chacun d’entre eux des indicateurs significatifs de « l’état des lieux » et de l’évolution de ce que nous avons appelé le bonheur mondial et le bonheur par pays. C’est d’ailleurs ce qu’a commencé à faire le PNUD à partir de 1990 en définissant les 3 éléments (le PIB, l’espérance de vie à la naissance et le niveau de formation) qui fondent l’indicateur de développement humain (IDH) : notre indice du bonheur mondial en est un complément et une extension, dans la mesure où il prend en compte non pas 3, mais 40 éléments pour le bonheur mondial et 20 pour le bonheur par pays. De cette façon, les éléments qui ne sont pas pris en compte par le PIB ni par l’IDH, c'est-à-dire tout ce qui concerne la paix et la sécurité, les inégalités, les droits de l’homme, l’environnement et la culture sont pris en compte, pour aboutir à une meilleure réponse à la question que tout le monde se pose : comment va le monde ? Va-t-il mieux ou plus mal ? Comment se situe mon pays par rapport aux autres ? Il s’agit donc, non pas d’un indice de situation, mais d’un indice d’évolution pour l’IBM et de comparaison pour le classement par pays.

« Bonheur mondial, édition 2012 » reprend le cours des éditions précédentes, avec le plan suivant :

  • Nous calculons d’abord l’évolution du bonheur mondial par rapport à l’an 2000, en rappelant l’évolution entre 2000 et 2005.
  • Nous établissons le classement par pays pour les 60 pays retenus.

 

L’INDICE DU BONHEUR MONDIAL :

 2000 – 2010 : la décennie des catastrophes naturelles

L’indice du bonheur mondial est bâti à partir de 40 données statistiques qui sont regroupées en quatre chapitres :

  • la paix et la sécurité ;
  • La liberté, la démocratie et les droits de la personne humaine ;
  • La qualité de la vie ;
  • L’intelligence, la communication et la culture.

 Les résultats supérieurs à 100 traduisent une augmentation du bonheur mondial et les résultats inférieurs à 100 traduisent une diminution du bonheur mondial.

 Dans les tableaux récapitulatifs, nous privilégions la comparaison avec l’année 2000, année de base, ainsi qu’entre 2005 et 2000, pour une raison simple : les évolutions sont généralement faibles d’une année à l’autre, et il vaut donc mieux privilégier les comparaisons qui permettent de saisir les évolutions à moyen terme.

A – La paix et la sécurité

1 – Le potentiel nucléaire (2009, SIPRI)

  • Nous avons retenu comme premier élément significatif de la paix et de la sécurité le nombre de charges nucléaires opérationnelles, offensives et défensives, dont disposent les pays membres, officiellement ou officieusement, du « club » des puissances nucléaires. La Corée du Nord, qui était mentionnée dans l’une des éditions précédentes du SIPRI Yearbook, n’y figure pas cette année.
  • Les chiffres de 2009, publiés avec beaucoup d’éléments d’incertitude dans le SIPRI YEARBOOK 2010 sont les suivants :

Nombre de charges nucléaires

 

Etats Unis

 2468

Russie

 4630

Grande Bretagne

160

France

300

Chine

200

Inde

70

Pakistan

80

Israël

80

   

Total

 7988

 

  • Les chiffres des dernières années sont les suivants :

Chiffres des dernières années

 

2000 (année de base)

15 195

2005

12 100

2006

11 530

2007

10183

2008

8392

2009

7988

  • La comparaison entre 2005 et 2000 (12100 / 15195) donne le chiffre de 79,63 qu’il convient de « positiver » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 120,37 (100 + la différence entre 100 et 79,63) pour la comparaison avec l’année de base.
  • Quant à la comparaison entre 2009 et 2000, (7988 / 15195), elle donne le chiffre de 52,57 que nous positivons de la même façon puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 147,43 (100 + la différence entre 100 et 52,57).

2 – Les dépenses militaires (2009, SIPRI)

  • Le SIPRI YEARBOOK décrit tous les ans l’évolution des dépenses militaires dans le monde. Nous choisissons de retenir les chiffres en dollars courants et de les comparer, comme le fait chaque année le SIPRI, au PIB mondial calculé également en dollars courants, pour avoir le pourcentage des dépenses militaires par rapport au PIB. Les chiffres des dernières années, issus des rapports successifs du SIPRI, sont les suivants :

Dépenses militaires en milliards de dollars courants par rapport au PIB

 

Dépenses militaires

En % du PIB mondial selon le SIPRI

     

2000 (année de base)

798

2,60

2005

1118

2,50

2008

1464

2,40

2009

1531

2,70

  • Le rapport entre 2005 et 2000 (2,50 / 2,60) donne le chiffre de 96,15, chiffre que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une évolution favorable ; nous retenons donc le chiffre de 103,85 (100 + la différence entre 100 et 96,15).
  • La comparaison entre 2009 et 2000 (2,70 / 2,60) donne le chiffre de 103,85, chiffre que nous « négativons » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation. Cela donne le chiffre de 96,15 (100 moins la différence entre 103,85 et 100.

3 – Les victimes des conflits armés majeurs (2009, SIPRI)

Le nombre de victimes des conflits armés majeurs est calculé et publié tous les ans par le SIPRI ; les chiffres des dernières années (SIPRI Yearbook 2010) sont les suivants :

Nombre de victimes des conflits armés majeurs

 

1999

69 300

2000

29 850

2001

17 700

   

2004

18300

2005

13530

2006

14200

   

2007

17700

2008

24500

2009

28000

  • Les 16 pays concernés par des conflits armés majeurs en 2009, contre 22 en 2000, sont la Somalie, le Soudan, le Rwanda, l’Ouganda, la Colombie, le Pérou, les Etats-Unis, l’Afghanistan, l’Inde, le Myanmar, le Pakistan, les Philippines, le Sri Lanka, l’Irak, Israël et la Turquie.
  • Nous choisissons la méthode triennale (M 3) car ces chiffres sont susceptibles de varier de façon très importante d’une année à l’autre en cas de conflits violents et meurtriers ; cela donne les chiffres suivants :

Nombre de victimes en M 3

 

2000 (moyenne 1999, 2000, 2001)

38 333

   

2005 (moyenne 2004, 2005, 2006)

15 343

   

2008 (moyenne 2007, 2008, 2009)

23400

  • Le rapport entre 2005 et 2000 (15343 / 38333) donne le chiffre de 40,03 que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Cela donne le chiffre de 159,97 (100 + la différence entre 100 et 40,03), chiffre que nous retenons.
  • La comparaison entre 2008 et 2000 (23400 / 38333) donne le chiffre de 61,04, chiffre que nous « positivons » également pour aboutir au chiffre 138,96 (100 + la différence entre 100 et 61,04).

4 – La corruption (2010, Transparency International)

  • C’est Transparency International qui publie tous les ans les chiffres de la corruption ; rappelons qu’il s’agit en fait de chiffres et de classements qui traduisent la perception qu’ont de la corruption les hommes d’affaires qui sont en contact avec les administrations de différents pays. Il va de soi que la moyenne que nous publions engage notre seule responsabilité.
  • Nous avons calculé au départ la moyenne des pays classés par Transparency International ; le problème vient du fait que, chaque année, les pays classés ne sont pas les mêmes : il y en avait 99 en 2000, 102 en 2002 et environ 180 aujourd’hui… La comparaison est donc difficile, et nous préférons, par souci de rigueur, tenir compte uniquement des 60 pays qui sont pris en considération dans notre classement par pays, ces 60 pays rassemblant, rappelons le, plus de 90 % de la population mondiale et du PIB mondial.
  • La moyenne des 60 pays pour les dernières années est la suivante, étant entendu que les pays sont classés de 10 à 1 en fonction de leur niveau de corruption, le pays le moins corrompu parmi les 60 pays, le Danemark ayant 9,4 points et le pays le plus corrompu, le Myanmar, ayant 1,5 point. Pour l’année la plus récente, nous utilisons la dernière édition de L’indice de perception de la corruption (2011), l’année concernée étant donc 2010

Corruption

2000 (année de base)

5,01

2005

4,90

2007

4,89

2008

4,82

2009

4,80

2010

4,82

  • L’évolution témoigne d’une détérioration de la situation depuis l’an 2000 : le rapport entre 2005 et 2000 (4,90 / 5,01) donne le chiffre de 97,80 chiffre que nous retenons pour la comparaison avec l’année de base.
  • la comparaison entre 2010 et 2000 (4,82 / 5,01) donne le chiffre de 96,21 que nous retenons.

5 – Les morts violentes(2008, OMS)

  • L’OMS publie périodiquement cette donnée qui reprend toutes les causes de morts violentes, c'est-à-dire des morts non naturelles résultant d’un traumatisme quel qu’il soit, depuis les empoisonnements jusqu’aux suicides, en passant par les accidents de la route, les victimes de catastrophes naturelles et technologiques, les homicides et les incendies. Cet élément est intéressant puisqu’il permet d’évaluer de quelle façon évolue la violence dans toutes ses formes dans notre société.
  • L’évolution des chiffres est la suivante :

Morts Violentes

 

Valeur absolue

Par million

     

2000 (année de base)

5 101 000

834

2001

5 103 000

824

2002

5 188 000

827

2004

5 784 000

900

2008

5 129 098

760

  • Surprise agréable et inattendue : le nombre de morts violentes en valeur absolue et a fortiori par million d’habitants diminue nettement en 2008 par rapport à 2004.
  • L’évolution de 2004 par rapport à 2000 (900 / 834) donne le chiffre de 107,91 qu’il convient de « négativer » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 92,09 (100 moins la différence entre 100 et 107,91).
  • L’évolution en 2008 par rapport à 2000 (760 / 834) donne le chiffre de 88, chiffre qu’il convient de « positiver » puisqu’il s’agit d’une évolution favorable. Nous retenons donc le chiffre de 112

6 – Les réfugiés (2010, HCR)

  • Le HCR publie tous les ans un rapport sur le nombre de réfugiés dans le monde. Ce rapport reprend non seulement les réfugiés au sens strict, mais aussi les demandeurs d’asile et les autres personnes dont le HCR a la charge. La catégorie statistique précise que nous retenons est « le nombre total de personnes relevant de la compétence du HCR ».
  • Les pays de départ les plus concernés en 2010, pour les seuls réfugiés, sont, par ordre décroissant, l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie, la République démocratique du Congo et le Myanmar. L’évolution en chiffres actualisés par le HCR est la suivante :

Réfugiés pour 1000 habitants

 

 

 

Millions

Population mondiale selon l’ONU

Pour 1000

       

2000

30

6115 millions

4,91

2005

29

6512 millions

4,45

2008

34,5

6750 millions

5,11

2009

36,5

6830 millions

5,34

2010

33,9

6900 millions

4,91

  • La situation s’est améliorée en 2005 par rapport à 2000: la comparaison entre 4,45 et 4,91 donne le chiffre de 90,63 que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 109,37 pour la comparaison entre 2005 et l’année de base.
  • La situation s’est améliorée au cours de l’année 2010 : le chiffre de 4,91 est exactement le même que celui de 2000, année de base, et nous retenons donc le chiffre 100 pour la comparaison entre 2010 et l’année de base.

7 – Les victimes de catastrophes naturelles et technologiques (2010, Swiss Ré) : il n’y a pas que la crise !

 

  • La société de réassurance Swiss Ré publie tous les ans, dans sa revue intitulée « Sigma », le nombre de victimes des catastrophes naturelles et technologiques. On constate que l’année 2008 a été, comme 2004 (tsunami) une très mauvaise année, marquée par le tremblement de terre du Sichuan, et le cyclone Nargis qui a frappé en particulier la Birmanie (Près de 100 000 victimes dans chaque cas). Mais ce n’est rien auprès de 2010, la pire année de toutes depuis l’an 2000, marquée en particulier par le tremblement de terre de Haïti. On constate aussi la part prépondérante des catastrophes naturelles (plus de 95 %) dans le total des victimes.
  • Les chiffres sont les suivants :

Nombre de victimes

 

1999

63 806

2000

14 941

2001

36 035

2002

22 433

2003

43 043

2004

242 446

2005

97 018

2006

30 500

2007

21 500

2008

240 500

2009

15 000

2010

304 000

  • Afin de pallier le caractère aléatoire de ces chiffres, nous continuons à utiliser des moyennes triennales (M 3), ce qui donne les résultats suivants :

Nombre de victimes en M 3

 

2000 (1999 - 2000  - 2001)

38 260

2005 (2004 – 2005 - 2006)

123 321

2007 (2006 - 2007 - 2008

97 500

2008 (2007 – 2008 - 2009)

92 333

2009 (2008 – 2009 – 2010)

179 833

 

  • Nous rapportons ces résultats à la population mondiale, ce qui donne les résultats suivants en nombre de victimes par million d’habitants : (l’année 2000 représente la moyenne triennale 1999, 2000, 2001)

Nombre de victimes en M 3 / population mondiale en millions

 

Victimes (1)

Population (2) selon l’ONU

(1) / (2)

2000 (base)

38260

6115

6,26

2005

123321

6512

18,94

2007

97500

6670

14,62

2008

92333

6750

13,68

2009

179833

6830

26,33

 

  • La situation se détériore terriblement en raison du Tsunami de 2004 et des très mauvaises années 2008 et 2010 : le rapport entre 2005 et 2000 (18,94 / 6,26) donne le chiffre de 302,56, chiffre qu’il convient de « négativer » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de « moins 102,56 » (100 moins la différence entre 302,56 et 100).
  • Le rapport entre 2009 et 2000 (26,33 / 6,26) donne le chiffre de 420,61, chiffre qu’il convient également de « négativer », ce qui donne le chiffre de « moins 220,61 » (100 moins la différence entre 420,61 et 100).
  • Voilà des chiffres impressionnants. Décidément, dans les malheurs du monde, il n’y a pas que la crise !

8 – La sécurité économique et financière : le risque pays (2010, COFACE)

  • Cet élément est publié tous les ans par la COFACE sous la dénomination de « risque pays ».
  • Ce critère prend en compte les difficultés liées aux problèmes économiques et financiers d’un pays, et les Argentins, par exemple, ou les Grecs, savent bien ce que cela veut dire ; en réalité, le risque pays apprécie, pays par pays, les éléments suivants :
  • Les fragilités politiques et institutionnelles ;
  • La vulnérabilité de la conjoncture ;
  • Le risque de crise de liquidités en devises ;
  • Le surendettement extérieur ;
  • La vulnérabilité financière de l’Etat ;
  • La fragilité du secteur bancaire ;
  • Les comportements de paiement des entreprises.
  • Comme les années passées, dans le souci de comparer des données comparables, nous prenons en compte uniquement les 60 pays que nous suivons par ailleurs, en rappelant que ces 60 pays rassemblent 90 % de la population mondiale et près de 95 % du PIB mondial ; les calculs ont été évidemment refaits pour tenir compte de la modification de la liste des 60 pays ; les chiffres moyens sont les suivants, étant entendu que les meilleurs risque pays ont 7 points et les plus mauvais 1 point, suivant en cela la nomenclature de la COFACE : (Ces moyennes sont publiées sous notre seule responsabilité)

Risque pays

 

2000 (année de base)

4,53

2005

4,57

2007

4,55

2008

4,10

2009

4,18

2010

4,07

 

  • La comparaison entre 4,57 et 4,53 donne le chiffre de 100,88 que nous retenons pour la comparaison entre 2005 et 2000.
  • Par contre, crise oblige, la situation se détériore nettement depuis 2007 : la comparaison entre 4,07 et 4,53 donne le chiffre de 89,85 que nous retenons pour la comparaison de 2010 avec l’an 2000.

9 et 10 – Vivre jusqu’à 65 ans (2008, Banque mondiale)

  • L’OMS ne calcule pas régulièrement l’espérance de vie en bonne santé à la naissance, et nous sommes donc contraints de choisir un autre indicateur ayant la même importance ; nous choisissons la probabilité à la naissance d’atteindre 65 ans ; cet indicateur reflète en effet l’importance de tous les aléas qui peuvent briser la vie des hommes et des femmes dans leur jeunesse ou dans la force de l’âge.
  • Nous n’utilisons pas les chiffres 2009 de la Banque mondiale car ils sont manifestement entachés de trop d’erreurs. Nous les avons signalées à la Banque mondiale à Paris et à Washington, mais sans résultats ! Nous en restons donc à 2008 comme dernière année statistiquement connue.

 

 

Probabilité à la naissance d’atteindre 65 ans

 

 

2000 (année de base)

73,5 %

2005

71,0 % 

2007

72,0 %

2008

72,5 %

 

 

  • La détérioration est forte entre 2005 et 2000. Le rapport entre 71 et 73,5 donne le chiffre de 96,60 que nous retenons. La remontée est légère entre 2008 et 2005, mais la situation en 2008 reste plus mauvaise qu’en 2000. Le rapport entre 72,5 et 73,5 donne le chiffre de 98,64 que nous retenons.
  • Compte tenu de l’importance de ce facteur, nous lui accordons un coefficient 2 ; 96,60 devient donc 193,20  et 98,64 devient 197,28.

Récapitulatif : la paix et la sécurité

La deuxième colonne du tableau suivant concerne 2010, qui est la dernière année statistiquement connue aujourd’hui, mais les chiffres cités peuvent concerner des années antérieures à 2009, comme cela est indiqué dans la parenthèse suivant l’intitulé de chaque rubrique.

 

2005 / 2000

2010 / 2000

 

(2000 = 100)

(2000 = 100)

     

1 – Le potentiel nucléaire

120,37

147,43

2 – Les dépenses militaires

103,85

96,15

3 – Les victimes de conflits

159,97

138,96

4 – La corruption

97,80

96,21

5 – Les morts violentes

92,09

112,00

6 – Les réfugiés

109,37

100,00

7 – Les victimes des catastrophes

Moins 102,56

 Moins 220,61

8 – Le risque pays

100,88

89,85

9 et 10 – Vivre jusqu’à 65 ans (coef 2)

193,20

197,28

     

Moyenne

 87,50

 75,73

Ce résultat doit être souligné : malgré l’amélioration des chiffres concernant les ogives nucléaire, concernant le nombre de victimes des conflits armés majeurs et concernant le nombre de morts violentes, la situation se détériore nettement, essentiellement à cause du très grand nombre de victimes des catastrophes naturelles en 2004, en 2008 et en 2010. C’est cette situation qui nous conduit à qualifier la période 2000 – 2010 de « décennie des catastrophes naturelles ».

B – La liberté, la démocratie et les droits de la personne humaine

 Nous retenons cette année, dans le cadre du droit au travail, un indicateur relatif au chômage dans le monde. Pourquoi cette nouveauté ? Tout simplement parce que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publie désormais des statistiques qui n’existaient pas précédemment : il s’agit du pourcentage de chômeurs par rapport à la population active mondiale, c'est-à-dire par rapport à la population allant de 16 à 65 ans. Ce chapitre s’articule donc autour de 5 droits fondamentaux : le droit à la liberté (3 indicateurs), l’interdiction de la peine de mort (1 indicateur), le droit des femmes (2 indicateurs), le droit des enfants (3 indicateurs) et le droit au travail (1 indicateur).

1 - Le pourcentage de pays dont les habitants vivent « libres » (2010, Freedom House)

  • Freedom House, « think tank » américain, classe les pays du monde en trois catégories : ceux qui vivent « libres », « partiellement libres » et « pas libres ». Les chiffres qui suivent, qui portent sur 194 pays, sont extraits de l’édition 2011 des publications de Freedom House sur Internet.
  • L’évolution est la suivante pour ce qui concerne le pourcentage de pays dont les habitants vivent dans les pays « libres » :

Pourcentage de pays dont les habitants vivent libres

 

2000 (année de base)

44 %

2005

46 %

2007

47 %

2008

46 %

2009

46 %

2010

45 %

  • La situation s’est améliorée entre 2000 et 2005. Le rapport entre 46 et 44 donne le chiffre de 104,55 que nous retenons pour la comparaison entre 2005 et 2000.
  • La situation s’est détériorée depuis 2007, mais reste meilleure en 2010 qu’en 2000. Le rapport entre 45 et 44 donne le chiffre de 102,27 que nous retenons pour la comparaison entre 2010 et l’année de base.
  • Les plus mauvais élèves, en 2010, sont la Corée du Nord, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, la Libye, le Soudan, le Myanmar, la Guinée équatoriale, l’Erythrée et la Somalie.

2 – Le niveau moyen de liberté dans le monde (2010, Freedom House)

  • Freedom House note également tous les pays sur leur niveau moyen de liberté concernant les droits politiques et les libertés civiles, avec une notation allant désormais de 1 (la meilleure) à 7 (la plus mauvaise).
  • La moyenne mondiale de ces notes a évolué comme suit :

Niveau moyen de liberté dans le monde

 

2000 (année de base)

3,47

2005

3,34

2007

3,23

2008

3,30

2009

3,32

2010

3,32

  • La situation s’améliore lentement puisqu’on se rapproche de 1, c'est-à-dire de la meilleure note : pour 2005, le rapport entre 3,34 et 3,47 donne le chiffre de 96,25 que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 103,75 (100 plus la différence entre 100 et 96,25) pour la comparaison de 2005 avec l’année de base.
  • Quant à la comparaison de 2010 avec l’année de base, le rapport entre 3,32 et 3,47 donne le chiffre de 95,68 que nous « positivons de la même façon pour retenir le chiffre de 104,32.

3 – La liberté de la presse (2010, Freedom House)

  • Freedom House publie tous les ans les statistiques relatives au pourcentage de pays de notre planète qui disposent d’une presse libre.
  • L’évolution est la suivante depuis l’an 2000, année de base :

 

 

Pourcentage de pays disposant d’une presse libre

 

2000 (année de base)

37 %

2005

39 %

2007

38 %

2008

37 %

2009

35 %

2010

34 %

  • La comparaison entre 2005 et 2000 (39 / 37) donne le chiffre de 105,40 que nous retenons.
  • Quant au rapport de 2010 avec l’année de base, le rapport entre 34 et 37 donne le chiffre de 91,89 que nous retenons.

4 – La peine de mort (2010, Amnesty International)

  • Amnesty International publie tous les ans des documents très intéressants et facilement accessibles sur Internet concernant la peine de mort dans le monde ; les chiffres varient du simple au double d’une année sur l’autre, ce qui conduit, comme pour les catastrophes naturelles et technologiques, à adopter la méthode des moyennes triennales.
  • Le nombre d’exécutions capitales est désormais « secret d’Etat » en Chine. Amnesty International n’intègre donc plus la Chine dans son estimation annuelle du nombre d’exécutions capitales dans le monde. Nous ajoutons au chiffre d’Amnesty pour 2010 (577 au moins) les 1700 exécutions capitales qui, selon Amnesty, ont eu lieu, au grand minimum, en Chine en 2008. En fonction de ces données, Le nombre minimum d’exécutions capitales a évolué de la façon suivante au cours des dernières années :

Nombre minimum d’exécutions capitales

 

1999

1831

2000

1457

2001

3048

2002

1526

2003

1146

2004

3797

2005

2148

2006

1591

2007

1252

2008

2390

2009

2414

2010

2227

  • En moyennes triennales (M 3), les chiffres sont les suivants :

 

Nombre minimum d’exécutions capitales en M 3

2000 (1999 – 2000 – 2001) ) (base)

2112

2005 (2004 – 2005 – 2006)

2512

2007 (2006 – 2007 – 2008)

1744

2008 (2007 – 2008 – 2009)

2019

2009 (2008 – 2009 – 2010)

2344

  • Le rapport entre 2512 et 2112 donne le chiffre de 118,94 que nous « négativons » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation ; nous retenons donc le chiffre de  81,06 (100 moins la différence entre 118,94 et 100) pour la comparaison de 2005 avec l’an 2000.
  • Pour la comparaison de 2009 (M 3) avec l’année de base, le rapport entre 2344 et 2112 donne le chiffre de 110,98, chiffre qu’il convient de « négativer » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation ; nous retenons donc le chiffre de  89,02 (100 moins la différence entre 110,98 et 100)

 

5 – Les droits des femmes : le pourcentage de femmes parlementaires (2009, PNUD)

  • Comme nous l’avons dit plus haut, le PNUD ne publie plus l’ISDH qui nous servait de « marqueur » de la place des femmes par rapport aux hommes dans la société. Le nouvel indice du PNUD dans ce domaine est sûrement intéressant, mais les données relatives aux années antérieures n’existent pas. Nous sommes donc contraints de trouver une autre solution : le PNUD publie tous les ans le pourcentage de femmes parlementaires dans plus de 160 pays et nous retenons cet élément qui est très significatif des droits réels des femmes dans le monde.
  • L’évolution en pourcentage du nombre de femmes parlementaires par rapport au nombre total des parlementaires est la suivante :

Pourcentage de femmes parlementaires

 

2000 (année de base)

14 %

2005

15 %

2006

16 %

2007

17 %

2008

16 %

2009

17 %

  • La situation s’améliore lentement malgré un recul en 2008 par rapport à 2007.
  • Le rapport entre 2005 et 2000 (15 / 14) donne le chiffre de 107,14 que nous retenons.
  • Quant à la comparaison entre 2009 et 2000 (17 / 14), elle donne le chiffre de 121,43 que nous retenons pour la comparaison de 2008 avec l’année de base.

6 – Les droits des femmes : le taux de scolarisation des filles dans le primaire et le secondaire (2009, UNESCO)

  • Nul ne conteste l’importance de la scolarité des femmes, qui a toujours été et qui est toujours partout l’une des conditions du développement économique, social et humain. En outre, dans la plupart des pays, cette scolarisation dans le primaire et dans le secondaire, est un droit qui mérite d’être respecté, y compris pour les filles.
  • Le PNUD a publié tous les ans depuis 1990 les statistiques relatives à ce domaine, sous l’appellation : « taux brut de scolarisation des femmes, du primaire au supérieur en pourcentage ». Tel n’est plus le cas dans les dernières éditions du rapport mondial sur le développement humain. Nous utilisons donc les statistiques de l’UNESCO et, plus précisément, « le taux brut de scolarisation dans le primaire et le secondaire », pour les filles. Les chiffres sont les suivants pour les dernières années :

Taux brut de scolarisation des filles dans le primaire et le secondaire

 

2000 (année de base)

75 %

2005

81 %

2007

83 %

2008

83 %

2009

84 %

  • L’amélioration est constante. Entre 2000 et 2005, l’amélioration (81 / 75) est de 8 % et nous retenons donc les chiffre de 108,00 pour la comparaison entre 2005 et 2000.
  • Concernant la comparaison entre 2009 et 2000 (84 / 75), le chiffre à retenir est 112,00.
  • – Les droits des enfants : le TMM 5 (2009, UNICEF)
  • L’UNICEF, publie tous les ans le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (TMM 5) dans le monde.
  • L’évolution de ce taux pour 1000 naissances vivantes est la suivante :

TMM 5

2000 D (année de base)

81

2005

76

2007

68

2008

65

2009

60

  • La situation s’améliore régulièrement : le rapport entre 2005 et 2000 (76 / 81) donne el chiffre de 93,83 que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 106,17 (100 + la différence entre 100 et 93,83).
  • Quant au rapport entre 2009 et 2000 (60 / 81), il donne le chiffre de 74,07 qui, une fois « positivé » donne le chiffre 125,93 (100 + la différence entre 100 et 74,07), chiffre que nous retenons pour la comparaison avec l’année de base.

8 et 9 – Les droits des jeunes : la scolarisation dans le primaire et le secondaire, garçons et filles réunis(2009, UNESCO)

  • L’UNESCO publie tous les ans le taux brut de scolarisation des jeunes (garçons et filles) dans le monde, primaire et secondaire combinés. Nous accordons un coefficient 2 à ce facteur dont l’importance est reconnue par tous : dans la plupart des pays, la scolarisation est obligatoire dans le primaire et, de plus en plus, dans les premières années du secondaire.
  • L’évolution de ce taux au cours des dernières années est la suivante :

Taux de scolarisation des jeunes

 

2000 (année de base)

78 % 

2005

83 % 

2007

84 % 

2008

85 % 

2009

86 %

  • On le voit : l’évolution est favorable. Le rapport de la moyenne entre 2005 et 2000 (83 / 78) donne le chiffre de 106,41 que nous retenons pour l’enseignement primaire et secondaire.
  • Quant à la comparaison entre 2009 et 2000 (86 / 78), elle donne le chiffre de 110,26 que nous retenons pour la comparaison avec l’année de base, concernant l’enseignement primaire et secondaire.
  • En tenant compte du coefficient 2, ces chiffres deviennent respectivement 212,82 et 220,52.

10 – Le droit au travail : le pourcentage de chômeurs dans le monde par rapport à la population active (OIT, 2009)

 

 

  • Grande nouveauté : l’OIT publie désormais, avec les garanties de sérieux qu’apporte cet organisme, la proportion de chômeurs dans le monde par rapport à la population active, c'est-à-dire par rapport à la population ayant entre 16 et 65 ans. Nous intégrons donc cet élément constitutif d’un droit fondamental, celui de travailler, en remontant bien sûr jusqu’à l’an 2000 puisque l’OIT fournit des chiffres qui remontent à cette date.
  • Les évolutions sont les suivantes :

Nombre etpourcentage de chômeurs dans la population active

 

2000 (base)

177 millions

6,3 %

2005

191 //

6,2 %

2009

205 //

6,3 %

  • La situation évolue peu : le rapport entre 6,2 et 6,3 donne le chiffre de 98,41 que nous retenons pour la comparaison entre 2005 et 2000.
  • La situation revient en 2009 à celle de 2000 et nous retenons donc le chiffre de 100 pour la comparaison entre 2009 et l’année de base.

Récapitulatif : liberté, démocratie, droits de la personne humaine

 

 

 

2005 / 2000

2010 / 2000

 

(2000 = 100)

(2000 = 100)

     

1 – Pays libres

104,55

102,27

2 – Degré de liberté (1)

103,75

104,32

3 – Liberté de la presse

105,40

91,89

4 – Peine de mort

81,06

89,02

5 – Femmes parlementaires

107,14

121,43

6 – Scolarisation des filles

108,00

112,00

7 – TMM 5

106,17

125,93

8 - 9 – Scolarisation des jeunes (coef.2)

212,82

220,52

10 – Pourcentage de chômeurs

98,41

100,00

     

 Moyenne

102,73

106,74

 

  • Nous avons, l’an passé, commis l’erreur de ne pas « positiver » ces chiffres, alors qu’ils traduisaient une évolution favorable, puisque les chiffres se rapprochaient de 1, c’est à dire de la meilleure note. Péché avoué, péché à demi pardonné !

Notons le contraste avec le chapitre précédent : la situation s’améliore ici, lentement mais sûrement, sauf, depuis 2005, pour la liberté de la presse et pour la peine de mort étant donnée la décision chinoise de cacher les chiffres. Les points les plus positifs sont l’augmentation du nombre de femmes parlementaires, l’amélioration de la scolarisation des jeunes en général et des filles en particulier, ainsi que la diminution du taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, surtout depuis 2005.

C – La qualité de la vie

 

1 – Le revenu brut mondial par tête (2009, Banque Mondiale)

  • Concernant l’évolution du revenu brut mondial par tête (en Anglais : « gross global income »), les chiffres de la Banque mondiale pour les dernières années sont les suivants :

Revenu brut mondial par tête

 

2000 (année de base)

7410 dollars PPA

2005

9424 //

2007

9947 //

2008

10415 //

2009

10594 //

  • Le rapport entre 2005 et 2000 (9424 / 7410) donne le chiffre de 127,18 que nous retenons pour la comparaison de 2005 avec l’an 2000.
  • Quant au rapport entre 2009 et 2000 (10594 / 7410), il donne le chiffre de 142,97 que nous retenons.

2 – Le revenu mondial par tête : les disparités (2009, Banque Mondiale )

  • Il est important d’expliquer pourquoi nous introduisons cet élément : on ne peut se contenter de moyennes et les trop grandes disparités entre riches et pauvres sont un facteur qui ne va pas dans le sens du bonheur mondial !
  • Pour calculer les disparités entre riches et pauvres, nous comparons le revenu par tête de l’Afrique subsaharienne avec la moyenne mondiale.
  • L’évolution au cours des dernières années a été la suivante :

Revenu moyen par tête : la fracture mondiale (chiffres en dollars _ PPA)

 

 

Afrique subsaharienne (1)

Monde (2)

(1) / (2 = 100)

       

2000 (base)

1600

7410

21,59 %

2005

2004

9424

21,26 %

2007

1869

9947

18,79 %

2008

1949

10415

18,71 %

2009

2051

10594

19,36

  • L’évolution est hélas défavorable, surtout depuis 2005, malgré un petit mieux en 2009 par rapport à 2008. Le rapport entre 21,26 et 21,59 donne le chiffre de 98 ,47 que nous retenons pour la comparaison entre 2005 et l’année de base.
  • Quant à la comparaison de 2009 avec l’année de base (19,36 / 21,59), elle donne le chiffre de 89,67 que nous retenons.

3 – L’espérance de vie à la naissance (2009, Banque Mondiale)

  • Les chiffres mondiaux de l’espérance de vie à la naissance des dernières années sont les suivants d’après la Banque mondiale :

Espérance de vie à la naissance

 

2000 (année de base)

66 ans

2005

68 //

2008

69 //

2009

69

  • L’évolution de 2005 par rapport à l’an 2000 (68 / 66) donne le chiffre de 103,03  que nous retenons.
  • Quant au rapport entre 2009 et 2000 (69 / 66), il donne le chiffre de 104,55 que nous retenons.

4 – L’ espérance de vie : la fracture mondiale (2009, Banque Mondiale)

  • Le PNUD a cessé de publier son indicateur de la pauvreté humaine. Nous le remplaçons par une comparaison entre l’espérance de vie de l’Afrique subsaharienne avec la moyenne mondiale.

 L’espérance de vie : la fracture mondiale

 

 

Afrique subsaharienne (1)

Monde (2)

(1) / (2 = 100)

       

2000 (base)

47

66

71,21 %

2005

47

68

69,12 //

2007

51

69

73,91 //

2008

52

69

75,36 //

2009

52,5

69

76,09

  • Curieusement, l’évolution est exactement inverse de celle concernant le PIB par tête : la situation se détériore entre 2000 et 2005 et s’améliore ensuite.
  • La comparaison entre 69,12 et 71,21 donne le chiffre de 97,07 que nous retenons pour la comparaison entre 2005 et 2000.
  • Quant à la comparaison entre 2009 et 2000, le rapport entre 76,09 et 71,21 donne le chiffre de 106,85 que nous retenons.

 5 – Le coefficient de GINI (2009, WDI)

  • Le coefficient de GINI mesure les inégalités de revenus à l’intérieur de chaque pays et ce coefficient est publié chaque année par la banque mondiale. Plus le coefficient est élevé entre 1 et 100 et plus les inégalités sont élevées. Nous choisissons de ne traiter que les 60 pays que nous prenons en considération dans le classement par pays ; en effet, le nombre de pays classés varie d’une année à l’autre, et nous risquons donc de comparer ce qui n’est pas comparable ; le choix de ne tenir compte que des 60 pays pallie cet inconvénient.
  • L’évolution moyenne du coefficient de GINI dans ces 60 pays a été la suivante selon le PNUD au cours des dernières années, étant entendu que les années concernées peuvent varier d’un pays à l’autre et qu’elles sont souvent assez anciennes, parfois de façon incompréhensible (1995 pour la France !) :

Coefficient de GINI

 

2000 (année de base)

35,79

2005

37,01

2007

37,15

2008

37,17

2009

37,42

  • La tendance est à l’augmentation des inégalités internes, mais faiblement. Le rapport entre 2005 et 2000 (37,01 / 35,79) donne le chiffre de 103,41 que nous « négativons » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation. Cela donne le chiffre de 96,59 (100 moins la différence entre 103,41 et 100) que nous retenons ;
  • Quant au rapport entre 2009 et 2000(37,17 / 35,79), il donne le chiffre 104,55 que nous inversons également. Nous retenons donc le chiffre de 95,45 pour la comparaison de 2008 avec l’année de base.

6 – Les suicides (2008, OMS)

  • L’OMS publie périodiquement le nombre de suicides dans le monde. Les derniers chiffres disponibles concernent 2008. L’évolution des dernières années est la suivante pour le nombre de suicides rapporté à la population mondiale :

Nombre de suicides / population mondiale

 

 

Suicides (1)

Population mondiale (2)

Source : Banque mondiale

(1)/(2) : nombre par million

       

2000 (base)

815 000

6057 millions

134,56

2002

877 000

6225 //

140,88

2004

844 000

6389 //

132,10

2008

782 014

6750 //

115,85

  • L’évolution est irrégulière : le rapport entre le chiffre de 2004 et celui de 2000 (132,10 / 134,56) donne le chiffre de 98,17 que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Cela donne le chiffre de 101,83.
  • Le chiffre brut de 2008 traduit une amélioration en données globales et a fortiori par million d’habitants. Le rapport entre 115,85 et 134,56 donne le chiffre de 85,84 que nous « positivons » puisqu’il s’agit d’une amélioration de la situation. Cela donne le chiffre de 114,16 que nous retenons pour la comparaison entre 2008 et 2000.

7 – La teneur en CO2 de l’atmosphère (2009, CDIAC data)

  • La teneuren CO2 de l’atmosphère est un élément très important car c’est lui qui permet vraisemblablement d’expliquer une bonne partie du réchauffement climatique.
  • Le CDIAC (Carbone dioxine information analysis center ) de la Banque mondiale publie tous les ans cet élément, à partir d’observations relevées quotidiennement sur différents sites de la planète ; nous choisissons les chiffres du « South pole antarctica » (Station Jubany) dont les niveaux moyens de chaque année sont les suivants en PPM (parties pour million) :

Teneur en CO2 de l’atmosphère

 

2000 (année de base)

367 PPM

2005

377 //

2007

381 //

2008

383

2009

385

 

  • La tendance est à la détérioration lente mais régulière de la situation ; le rapport entre 2005 et 2000 (377 / 367) donne le chiffre de 102,72 que nous « négativons » puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de 97,28 pour la comparaison entre 2005 et 2000.
  • Quant à la comparaison entre 2009 et 2000 (385 / 367), elle donne le chiffre de 104,90 que nous « négativons » de la même façon. Nous retenons donc le chiffre de 95,10 pour la comparaison de 2008 avec l’année de base.

8 – L’accès à une eau et à des installations sanitaires de qualité (2009, Banque mondiale – Little green data book)

  • La Banque mondiale publie tous les ans un ouvrage très intéressant intitulé : « The little green data book », où figurent de nombreuses informations relatives à l’environnement dans le monde. Nous utilisons les données relatives au pourcentage de la population mondiale « disposant d’un accès facilité à une source d’eau améliorée » et « d’installations sanitaires (sanitation) » ; les chiffres disponibles dans les éditions successives concernent 2000, 2002, 2004, 2006 et 2009. La dernière édition de cet ouvrage date de 2011.
  • Les chiffres sont les suivants :

Accès à une eau et à des installations sanitaires de qualité

 

 

Eau

Sanitaires

Moyenne

       

2000 (base)

81 %

56 %

68,5 %

2002

82 //

54 //

68,0 //

2004

83 //

57 //

70,0 //

2006

86 //

60 //

73,0 //

2009

87 //

61 //

74,0 //

  • Le rapport entre 2004 et 2000 (70 / 68,5) donne le chiffre de 102,19 que nous retenons.
  • Quant à la comparaison entre 2009 et 2000 (74 / 68,5), elle donne le chiffre de 108,03 que nous retenons.
  • – Les forêts (2010, FAO)
  • Le dernier rapport de la FAO sur les forêts dans le monde (situation des forêts du monde 2011) apporte des éléments statistiques nouveaux par rapport à l’édition précédente puisque les chiffres publiés concernent 2010.
  • Les surfaces forestières par habitant ont évolué de la façon suivante entre 2000 et 2010:

 

 

Surface forestière en milliers d’hectares (1)

Population mondiale en millions (2)

(1) / (2)

       

2000 (base)

3 988 610

6057

658,51

2004

3 959 138

6389

619,68

2005

3 952 025

6515

606,60

2010

4 033 060

6900

584,50

  • Le rapport entre 2005 et 2000 (606,60 / 658,51) donne le chiffre de 92,12 que nous retenons pour la comparaison de 2005 avec l’année de base.
  • La comparaison entre 2010 et 2000 (584,50 / 658,51) donne le chiffre de 88,76 que nous retenons pour la comparaison entre 2010 et l’année de base.

10 – La pollution de l’air (2009, the little green data book)

  • La Banque mondiale, dans son « Little green data book », publie tous les ans le taux de particules nocives (« particulate matter » en Anglais) qui sont suspendues dans l’air dans toutes les villes du monde de plus de 100 000 habitants ; les derniers chiffres publiés sont les suivants pour la moyenne mondiale :

Pollution de l’air en parties par unité de calcul

 

 

2000 (année de base)

50

2004

54

2006

50

2009

46

 

 

  • La situation se détériore en 2004 par rapport à l’année de base. Le rapport entre 54 et 50 donne le chiffre de 108 que nous inversons puisqu’il s’agit d’une détérioration de la situation. Nous retenons donc le chiffre de
  • Par contre, la situation s’améliore en 2009 par rapport à l’année de base. Le rapport entre 46 et 50 donne le chiffre de 92 que nous inversons pour retenir le chiffre de 108 pour la comparaison entre 2009 et 2000, année de base.

 

 

Récapitulatif : Qualité de la vie

 

2005 / 2000

2010 / 2000

 

(2000 = 100)

(2000 = 100)

     

1 – revenu mondial par tête

127,18

142,97

2 – Disparités de revenu par tête

98,47

89,67

3 – Esp.vie à la naissance

103,03

104,55

4 – Disparités d’esp. vie

97,07

106,85

5 - Coefficient de GINI

96,59

95,45

6 – Les suicides

101,83

114,16

7 – Le taux de CO2

97,28

95,10

8- Eau et sanitaires de qualité

102,19

108,03

9 – Les forêts

92,12

88,76

10 – La pollution de l’air

92,00

108,00

     

Moyenne

 100,78

105,35

La tendance est ici à la stagnation jusqu’à 2005 et à une amélioration entre 2000 et 2010. On notera l’augmentation importante de la fracture mondiale en termes de PIB par tête surtout depuis 2005 et, à l’inverse, sa diminution en termes d’espérance de vie à la naissance, également depuis 2005.

 

 

D – Recherche, formation, information, communication, culture

 

 

Nous avons arrêté de tenir compte du nombre de postes de télévision dans le monde pour 2 raisons : d’abord, les chiffres globaux sont vraiment trop difficiles à croire, quelle que soit la source ; ensuite, la télévision est de plus en plus regardée sur les ordinateurs et sur les téléphones mobiles, ce qui limite l’intérêt des récepteurs de télévision. Pour pallier cette « défection », nous accordons un coefficient double au chapitre « recherche – développement », dont l’importance n’est pas à démontrer, comme nous le faisons depuis le début pour le critère « niveau d’éducation ». 

 

 

1 et 2 - La recherche – développement (2007, Observatoire français des sciences et des technologies)

  • Nous utilisons les travaux de l’Observatoire français des sciences et des technologies qui publie tous les deux ans un rapport intéressant intitulé « Sciences et technologies – indicateurs ».
  • La dernière édition de ce rapport, qui date de 2010, donne le chiffre 2007 de la dépense mondiale de recherche-développement qui est de 1113 milliards d’Euros. Etant donnée l’importance de ce facteur, nous lui accordons le coefficient 2.
  • Le tableau suivant permet de connaître cette dépense par habitant dans le monde en

Dépenses mondiales de recherche-développement

 

(Coefficient 2)

 

Dépenses (1)

Population (2)

(1) / (2)

       

2000 (base)

708 milliards

6115 millions

116

2005

852 //

6512 //

131

2007

1113 //

6670 //

167

  • La progression entre 2005 et 2000 (131 / 116) donne le chiffre de 112,93, soit 225,86 avec le coefficient 2, chiffre que nous retenons pour la comparaison de 2005 avec l’année de base.
  • Concernant la comparaison entre 2007 et 2000, le rapport entre 167 et 116 donne le chiffre de 143,97, soit 287,94 avec le coefficient 2.

 

3 et 4 – Le taux de scolarisation, primaire, secondaire et supérieur combinés, garçons et filles, dans le monde (2009, UNESCO)

(Coef. 2)

  • Le niveau d’éducation dans le monde n’est plus calculé par le PNUD de la même façon que les années précédentes. Nous choisissons donc de privilégier les taux de scolarisation publiés par l’UNESCO. Nous reprenons ici le « taux brut de scolarisation dans l’enseignement primaire et secondaire combinés » (premier chiffre dans le tableau) et le taux brut de scolarisation dans l’enseignement supérieur (second chiffre dans le tableau) ; l’évolution de ces éléments au cours des dernières années a été la suivante :

Taux brut de scolarisation mondial en %

2000 (année de base)

78 – 19 ; moyenne : 48,5

2005

83 – 24 ; moyenne : 53,5

2007

84 – 26 ; moyenne : 55,0

2008

85 – 26 ; moyenne : 55,5

2009

86 – 27 ; moyenne : 56,5

  • L’évolution de 2005 par rapport à 2000 (53,5 / 48,5) donne le chiffre de 110,31 que nous adoptons.
  • La comparaison entre 56,5 et 48,5 donne le chiffre de 116,49 que nous adoptons pour la comparaison entre 2009 et 2000.
  • Pour tenir compte de l’importance fondamentale de ce facteur (« Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple » disait Danton), nous lui accordons un coefficient 2, ce qui conduit au chiffre de 220,62 pour la comparaison entre 2005 et 2000 et de 232,98 pour la comparaison entre 2008 et 2000.

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